BROGLIE. Ulice Deborne s’interroge sur les liens sociaux.
Ulice Deborne ouvre sa « Petite fabrique de patrons » à la galerie de La Bohème jusqu’à dimanche.

Par petits groupes, les visiteurs pénètrent dans l’atelier clandestin ou ils découvrent le travail d’un « noir » qui donne envie de rire jaune et le labeur d’une « jaune » symbolisant une Asiatique qui travaille au noir… Deux anciens travailleurs – une couturière et un chaudronnier – constituent son équipe de départ. A chacun sa mission : le chaudronnier dessine la forme et le volume à partir d’un vêtement existant sur du papier calque et la couturière soude les morceaux à la machine à piquer. Chacun est alors convié à se piquer au jeu en « commandant » son propre patron customisé sous l’objectif furtif d’une caméra.

Le message subliminal de cet art d’arrière-scène est élaboré de façon dérisoire autour de la symbolique d’un peuple ouvrier qui place le patron tout puissant au dessus de lui puisqu’il fini pendu au plafond. De la confection à la « con-fiction » le sculpteur-vidéaste Ulice Deborne s’interroge sur les rapports qui régissent la vie sociale des individus.